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Mercredi dernier, de jeunes supporters du Club ont eu l’occasion de rencontrer Esteban Lepaul. L’échange qui s’est déroulé dans une atmosphère conviviale et détendue a permis aux jeunes de mieux connaître le parcours et la personnalité de leur idole. Entre confidences sur sa carrière, anecdotes amusantes et conseils, voici un aperçu de cette rencontre marquante.
Retour sur les questions des jeunes supporters et les réponses d’Esteban Lepaul :
J’ai commencé à 3 ans, 3 ans et demi. Je n’avais même pas de licence à l’époque parce que j’étais trop petit. Mais j’ai su tout de suite que c’était ce que je voulais faire.
Oui, j’ai toujours été attaquant. J’ai failli devenir gardien un moment, mais j’ai vite abandonné ! Ce qui m’intéressait, c’était de marquer des buts, toujours marquer des buts.
J’ai commencé dans un petit club de mon village en Alsace, puis j’ai rejoint Colmar. Après, direction Lyon, où j’ai passé 5 ans. Ensuite, Epinal, Orléans, puis retour à Epinal. Et enfin, Angers SCO.
Je n’étais pas super bon devant le but de la tête, mais j’étais plutôt bon pour faire des déviations ou sauter. J’ai progressé avec le temps, et l’année dernière, j’ai mis que des buts de la tête ici. Ce n’était pas ma spécialité, mais j’ai travaillé dessus.
Il faut toujours que tu écoutes ton entraîneur. Toujours. Quand il donne des consignes, écoute bien. Donne-toi à fond, même quand tu es fatigué, ça dure 1h-1h30 donc il faut être toujours à fond. Si tu écoutes bien les conseils qu’on te donne, que tu fais les choses à fond, à ton âge ça serait déjà très bien.
Quand je suis arrivé, il ne restait pas beaucoup de numéros de disponibles. Le numéro 9 était déjà pris, le 23 aussi. Donc j’ai pris le 19, il me plaisait bien. Et puis, il y a un 9 dedans, donc c’était parfait pour moi et je pense le garder !
Je dirais que c’est avec Flo Hanin et Jordan Lefort, on forme un bon trio. On passe beaucoup de temps ensemble, mais sinon, je m’entends vraiment bien avec tous les autres joueurs.
Honnêtement, je préfère marquer le but de la victoire. C’est un moment incroyable et on se sent tellement utile à l’équipe.
Ce serait Messi, sans hésiter. C’est le meilleur joueur de tous les temps, il n’y a même pas de débat.
Du pied, clairement ! J’adore les buts de la tête car je trouve que ce sont toujours des buts compliqués à mettre, mais je préfère marquer avec mes pieds.
Franchement, je n’ai pas de geste technique particulier. Je n’en fais pas spécialement sur le terrain, il va falloir que je bosse sur ça… Quand j’étais plus jeune, je dribblais beaucoup, mais maintenant je me concentre plus sur l’attaque et la finition. Ma spécialité, c’est la frappe.
Non, je n’ai pas de rituel spécial, mais j’ai toujours le même élastique dans les cheveux pour jouer, et un bracelet au poignet — le même depuis des années, sept ans maintenant… S’il casse, je reprends exactement le même modèle. Et je porte toujours le même caleçon. Un peu de musique, et je suis prêt. Par exemple, contre Montpellier, j’ai mis la même paire de crampons que lors du match aller, quand j’avais marqué deux buts. J’avais dit à Jordan : Je ne peux pas mettre la nouvelle paire, je n’ai pas encore marqué avec. Alors j’ai remis l’ancienne, et ça a marché.
Ce n’est pas vraiment un conseil, mais un jour, on m’a dit que je ne réussirais jamais à jouer au-dessus du niveau National 2, que je n’y arriverais pas. On m’a dit ça quand j’avais 20 ans, et c’est finalement la phrase qui m’a le plus servi, parce qu’elle m’a donné encore plus de motivation. Ce que je retiens, c’est que le travail paie toujours. Le meilleur conseil qu’on m’ait donné, c’est justement de ne jamais lâcher, de toujours travailler dur et rester discipliné, même quand c’est difficile. Pour moi, le travail, c’est la base de tout, et ça finit toujours par payer, dans tous les domaines.
Le plus grand défi, c’est de devoir constamment performer. On est en permanence jugé, observé, et on attend de nous des résultats immédiats. On n’a jamais vraiment le temps de s’adapter. Quand tu arrives dans un nouveau club, si tu ne performes pas tout de suite, on va dire : « Il ne sert à rien. » Pour moi, le vrai défi, c’est ça : tu n’as pas le droit à l’erreur. C’est ce qu’il y a de plus difficile à gérer.
L’autre aspect, c’est le professionnalisme au quotidien : bien manger, bien dormir, optimiser sa récupération, apprendre à écouter et à gérer son corps.
C’était un projet qui m’intéressait, parce que je sais que beaucoup de joueurs passés par ici ont fait de très belles choses et ont ensuite réussi à atteindre un niveau encore plus élevé. Je fonctionne beaucoup à l’instinct, et j’ai tout de suite senti que c’était le bon club pour moi. Tout s’est fait très simplement. L’équipe était en tête du classement, la montée en Ligue 1 était à portée… Ça a été un choix évident.
Chambreur, drôle et soudé. On passe beaucoup de temps à rigoler et à se chambrer, mais à la fin, on est une vraie équipe.
Le Parc des Princes. L’ambiance était incroyable et le stade magnifique. J’ai adoré cette expérience.
Je n’en rêvais pas, parce que j’en ai toujours fait ! Dès mon premier anniversaire, je jouais déjà au foot, et ça n’a jamais changé. Mon père était footballeur, donc j’ai grandi dans cet univers. Mes premiers cadeaux, c’étaient des maillots, des ballons… Je n’ai même pas eu le temps d’y réfléchir, j’ai commencé tout de suite. Mais ça n’a jamais été une obligation, c’est venu naturellement.
C’était contre Ajaccio… C’était vraiment un truc de fou, je m’en souviens très bien. Ce but a récompensé beaucoup de travail, et le scénario du match a rendu le moment encore plus dingue, parce que je venais tout juste d’entrer en jeu. Honnêtement, je ne me rappelle pas de tout entre le moment où j’ai mis la tête et une partie de la célébration… j’ai un petit trou noir !
Mon équipe préférée ? C’est le Barça. Je suis un très grand fan du Barça. Sinon, Dortmund, j’ai aussi un petit faible pour eux.
J’ai admiré pendant très longtemps Agüero lorsqu’il était à Manchester City. Et sinon j’ai adoré Cavani. Ces deux-là m’ont vraiment inspiré.
J’étais super fier. J’avais travaillé dur pour en arriver là, et Angers m’a bien accueilli. J’étais très content car je suis arrivé dans un super club, on était en tête du classement, je suis arrivé dans les meilleures conditions.
Si je ne devais en retenir qu’un seul, ce serait mon premier match en Ligue 1, à Lille. Celui-là a une valeur incroyable, parce qu’il vient récompenser 21 ans de travail, de sacrifices, et de tout ce qu’il faut mettre en place pour en arriver là. J’ai un parcours un peu atypique, et ce que j’ai ressenti au moment où Jean-Michel Badiane m’a appelé pour rentrer, c’était un truc de fou. J’avais des palpitations comme un gamin de 5 ans. En plus, c’était dans un super stade.
Il y a trois matchs que je garderai à vie : celui-là donc, puis mon premier but en Ligue 1 contre le PSG — c’était un but incroyable, et face à l’un des meilleurs Paris Saint-Germain des dernières années. Et enfin, mon doublé en Coupe de France contre Strasbourg. Ce match a une énorme valeur pour moi parce que c’était chez moi, et il devait y avoir 300 personnes que je connaissais dans le stade.
C’était un moment inoubliable. Quand on a su qu’on était officiellement en Ligue 1, c’était à la fois un immense soulagement et une joie intense. Toute l’équipe avait travaillé dur pour en arriver là, et cette montée est vraiment venue récompenser tous nos efforts.
La journée de la montée était complètement folle. Je me souviens, j’étais dans la chambre avec Justin, et je lui disais : « Dans 1h30, on sera peut-être en Ligue 1, en vrai, je pense qu’on y sera. » Et quand on est arrivés au stade… c’était un truc de dingue. Franchement, j’avais mes écouteurs, mais je les ai vite enlevés, je filmais tout. L’accueil a été incroyable.
Ce sont des moments hyper rares, et quand tu as la chance de les vivre, il faut les savourer à fond, parce que c’est tellement dur d’y arriver. Et encore, moi je ne suis arrivé qu’à la mi-saison… Alors pour ceux qui ont vécu toute l’année, c’est une récompense énorme. Monter, c’est le fruit d’un travail régulier sur 30 à 34 journées. Les gens ne se rendent pas toujours compte à quel point c’est difficile.
Il y a eu une période compliquée la saison dernière, on a connu un passage à vide, et il a fallu se relever. Ça n’a pas été facile, mais la montée, c’était quelque chose d’extraordinaire. Ce sont des souvenirs gravés à vie pour ma famille et moi.
“Mon rêve en tant que footballeur ? Moi, ça serait de jouer en Ligue des champions. C’est l’une des plus grandes compétitions, et faire partie de ce niveau, ça serait mon rêve, ça. »