Interview Ousmane CamaraInterview Ousmane Camara
Auteur d’un solide début de saison, Ousmane Camara revient sur ses années de formation parisiennes, ses prestations, celles du groupe et sa récente fierté de représenter la sélection malienne.
Oui, je suis né à Paris dans le douzième, j’ai eu une très très belle enfance. Je viens d’une grande famille, avec plein de frères et sœurs. On est tous fans de football. Franchement, j’ai vécu une très belle enfance, beaucoup d’amour, d’amusement. De très beaux souvenirs.
J’ai commencé en regardant mes grands frères et mes grandes sœurs qui jouaient au foot. Ça a été naturel pour moi. Toute ma famille a joué au foot. Mes sœurs jouaient au Paris FC, j’ai grandi dans ça.
Non, j’ai commencé le foot en tant qu’attaquant. À partir de la catégorie U13 j’ai commencé à reculer, je suis passé milieu de terrain. Puis, en U14, lorsque nous sommes passé sur grand terrain, j’ai commencé à jouer derrière.
J’ai fait confiance à mon Coach de l’époque qui m’a dit que je pouvais être bon en tant que défenseur. Je l’ai écouté, et il avait raison.
Cristiano Ronaldo est vraiment le joueur qui m’a donné beaucoup d’émotions. Quand je suis passé défenseur, je regardais les joueurs qui occupaient ce poste et j’aimais beaucoup Sergio Ramos. Pour moi, c’est lui la référence.
Je garde que des bons souvenirs. J’ai tout vécu là-bas. Je suis arrivé à 9 ans, parti à 19 ans. Ils m’ont appris les bases du foot, c’est là-bas que j’ai grandit, que je me suis développé, ils ont cru en moi. Ils m’ont donné un amour pur. Je ne vais jamais oublier.
Oui, c’était avec mes amis. Quand on finissait un match, on se battait pour aller faire ramasseur de balles. Les places étaient limitées, mais nous, on se battait. On faisait presque tous les matchs à domicile. Franchement, c’est mon club de cœur. J’aimais trop regarder les matchs à Charléty. Être à Charléty, c’était déjà génial pour moi. Ce que ça me procurait en émotion, c’était énorme. Et plus tard, jouer là-bas, c’était incroyable. L’histoire est très belle.
Ousmane Camara à propos du Paris FC
Il y a la signature de mon premier contrat pro qui était une étape importante et je garde aussi en mémoire la saison où je m’impose avant de partir, qui était une très belle saison.
C’était une année de dingue. On avait un groupe extraordinaire, humainement que des bons gars. On avait un très bon groupe sur et en dehors du terrain. On rigolait beaucoup ensemble et on se battait les uns pour les autres. Il y avait de la qualité, des top joueurs. Franchement, c’était une très belle saison.
La qualité technique, l’intensité et l’intelligence de jeu des adversaires, c’est vraiment ce qui m’a le plus surpris.
C’est vrai que défensivement on fait un bon début de saison. Personnellement je sens que ce n’est que le début de ce que je peux faire. Je peux encore faire beaucoup mieux. L’équipe travaille très bien. On a un staff de qualité, pendant la préparation nous avons travaillé de vraies bases, de vraies armes pour bien commencer la saison, on a fait une belle préparation et c’est logique de faire un bon début de championnat.
Dans mon jeu aérien offensif, marquer des buts, être décisif offensivement, me servir de ma taille. Dans le jeu aussi que ce soit avec ou sans ballon, sauver des actions et prendre encore moins de but.
Ousmane Camara à propos de la force du groupe
Pour moi, c’est le mental. Nous avons un groupe très fort mentalement. On a parfois traversé des épreuves un petit peu difficile, les aléas du football comme on dit mais on se relève toujours. À toute épreuve, on s’est relevé et quand tu as un mental comme ça, tu es prêt à tout affronter.
Ça a tout changé. Maintenant, je fais tout pour lui. Ce n’est plus moi la priorité, c’est lui. C’est un bonheur que je ne peux même pas expliquer. Honnêtement, c’est incroyable, je pense tout le temps à lui.
Ousmane Camara à propos de son fils
Ah oui, je joue pour lui. Ça me donne une grande force mentale, beaucoup de rage et je me bats pour lui.
Je suis quelqu’un de très posé, qui rigole énormément et veut faire rire les autres. La joie de vivre m’anime.
Pas vraiment, mais j’aime regarder le tennis, notamment Rafael Nadal (lorsqu’il jouait). J’aime le pratiquer aussi.
En club, tu représentes une ville. En sélection, tu te bats pour un pays, c’est encore autre chose. Ça m’a fait mûrir et donné des responsabilités. J’ai appris ce que représentait défendre un pays et c’est quelque chose de fort.
Beaucoup de fierté. C’est un honneur de porter ce maillot. Voir mes parents fiers de moi, c’est fort. Quand je leur ai annoncé, leur regard a changé, je l’ai ressenti tout de suite. Ils sont très fiers, même s’ils ne le disent pas. Ce sont des choses très fortes que tu ressens et ça m’a beaucoup touché.