Interview Alexandre DujeuxInterview Alexandre Dujeux

Au lendemain de son 100ème match, Alexandre Dujeux revient sur ses meilleurs moments à la tête des Noir&Blanc et sur son évolution depuis son intronisation.

Une victoire et un clean-sheet. La centième était parfaite ?

Oui, c’était une belle soirée. C’était un match important qu’il fallait absolument gagner, et on l’a fait.

Que représentent pour toi ces 100 matchs sur le banc d’Angers SCO ?

C’est une fierté, je suis content. 100 matchs de suite dans un même Club, aujourd’hui dans le monde du football, c’est bien.

Cette longévité me fait plaisir. L’idée, c’est de continuer comme ça, de toujours faire progresser les gens, progresser moi-même et continuer à avoir des résultats.

Quels sont les matchs qui t’ont le plus marqué ?

Il y a des matchs positifs : ma première victoire en Ligue 1 contre Lille, c’était important. Je pense aussi à la victoire à Annecy, au match de la montée, au match à Nantes qu’on a gagné, au match du maintien, au match à Monaco… Il y a plein de choses qui se bousculent dans ma tête.

Et puis, il y a aussi le match de Rodez qui avait été important, mais aussi celui de Laval ou encore Reims, qui ont tous compté. Parce que dans les victoires, on tire parfois moins d’enseignements que dans les défaites. 

C’est un ensemble de choses, mais j’ai voulu citer plus de moments joyeux.

Alexandre Dujeux célébrant avec les supporters après la victoire importante à Nantes (2024-2025)

Ton plus beau moment ?

Le plus beau moment, c’est sans doute la montée. Elle a une saveur un peu différente du maintien.
Après tout ce qu’on avait vécu dans la saison, c’était un vrai accomplissement, un soulagement aussi, parce qu’on y était arrivé. Il a fallu beaucoup se battre. Les émotions vécues avec ce groupe-là étaient vraiment fortes.

Coach Dujeux le soir de la montée en Ligue 1 (2023-2024)

Sur quoi trouves-tu que tu as le plus évolué, que ce soit personnellement ou dans tes principes de jeu ?

C’est dans la façon d’appréhender les choses. Au fil du temps, on prend un peu plus de hauteur, un peu plus de recul pour prendre les décisions.

On peut s’appuyer sur les événements passés, sur ce qu’on a déjà su gérer avant. Ça nous donne des repères, même si ce n’est jamais la même chose, ce n’est jamais du copier-coller mais les expériences passées peuvent nous aider à faire les bons choix.

Et toi, en tant qu’homme, trouves-tu que tu as changé ?

Oui, certainement. C’est une profession assez difficile, où l’on est très entouré. On reçoit beaucoup d’informations, et pour tirer le meilleur de chacun, il faut apprendre à gérer cela. C’est sans doute là que j’ai le plus évolué.

Quel rôle ton staff, Laurent Boissier et la Direction ont-ils joué dans cette aventure des 100 matchs ?

C’est un parcours qui a aussi évolué dans la manière de se connaître et de s’apprécier. Je les considère comme des experts chacun dans son domaine, des gens qui œuvrent pour le bien de l’équipe et du Club. Ce sont des personnes qui m’accompagnent, qui m’aident, et qui me rendent meilleur.

Tu dis souvent que les joueurs sont acteurs, qu’ils doivent s’approprier les choses. Comment définirais-tu ton management ?

Je considère les joueurs comme des gens intelligents et responsables. Ils ont un projet, ils ne doivent pas être de simples suiveurs, mais de vrais acteurs. Je pose le cadre, j’échange beaucoup avec eux, ce qui nourrit ma réflexion.

Pour moi, le joueur est responsable de sa carrière, mais aussi de ce qui se passe dans le groupe. Il doit être acteur de son propre projet, et ça va dans le sens commun, ça rentre dans le cadre du projet collectif. Je prends la température, j’écoute leur point de vue, car il est très important.

Quels sont les principes et les valeurs qui te guident et que tu souhaites transmettre à ton groupe ?

À Angers SCO, on s’appuie sur les valeurs du Club : la combativité, l’état d’esprit, l’humilité, l’ambition, et l’envie de progresser. Chaque saison, l’idée, c’est d’être plus fort à la fin qu’au début, collectivement et individuellement.

On a de belles réussites : des joueurs qui ont évolué vers des clubs plus prestigieux, et d’autres qui progressent ici. Faire évoluer les garçons au niveau du football, mais aussi en tant qu’hommes, dans leur façon de voir les choses, de prendre leurs responsabilités, c’est très important.

Quand tu regardes en arrière, qu’est-ce qui te rend le plus fier dans le chemin parcouru avec ce groupe ?

Ce qui me rend le plus fier, c’est qu’on a toujours cru en nous. On n’a jamais abandonné, même dans les moments difficiles. Toujours travailler, toujours croire en nous, toujours réfléchir pour pouvoir progresser, croire en nous tout en gardant une forme de remise en question car c’est un métier dans lequel il y a aussi forcément des doutes par rapport à ce qu’on met en place, aux séries de résultats et je trouve qu’on a toujours gardé le cap, et ça, c’est une grande fierté.

On s’est toujours dit qu’on allait y arriver coûte que coûte, avec des valeurs de travail et de croyances positives.

Un petit mot pour les supporters ?

Ça fait 100 matchs avec le public du SCO, qui m’a toujours soutenu, professionnellement comme personnellement. C’est très important pour moi. J’espère qu’ils vont continuer à nous accompagner, parce qu’on est une équipe qui en a besoin.

S’ils sont derrière nous, on pourra faire de très belles choses. J’ai entendu encore hier Sidiki (Cherif), qui évolue au Club, depuis des années mettre en avant le rôle du public, donc pour nous cette saison, ce sera fondamental d’avoir le public avec nous.

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