Interview Amine SbaïInterview Amine Sbaï
Arrivé récemment pour renforcer les rangs des Noir&Blanc, Amine Sbaï revient sur son parcours, ses débuts au Club et l’importance du soutien des supporters.
Franchement, mon intégration s’est très bien passée. J’ai été très bien accueilli par les joueurs, le directeur sportif, le coach, les adjoints et tous les membres du staff, médical, prépas… C’est top.
Oui, c’est un objectif que j’ai toujours eu. C’était un rêve de jouer au plus haut niveau dans le pays où j’ai été formé et j’ai toujours gardé ce rêve-là. Et quand l’opportunité s’est présentée, je n’ai pas hésité.
C’est vrai que j’ai un parcours assez atypique, qui n’a pas été facile. J’ai été formé dans ma ville au Nîmes Olympique. C’est là que j’ai commencé le football, à l’âge de 5 ans.
Pour une question de taille et de physique jugé trop frêle, à l’âge de 16 ans environ, je n’ai pas été gardé. C’est difficile, quand tu es petit et tu aimes le foot, de recevoir des mots comme ça à cet âge-là. Mais je suis quelqu’un de très bien entouré. Depuis le plus jeune âge, je n’ai pas lâché.
J’avais toujours ce rêve de devenir footballeur professionnel. Donc je suis passé par les clubs amateurs et je n’ai pas lâché pour y arriver.
Amine Sbaï à propos de sa signature à Angers SCO.
Je pense que la principale difficulté était de s’adapter tout le temps aux différents niveaux de championnats. Quand je suis parti du Centre de Formation de Nîmes, j’ai fait deux saisons en amateur, en jeune. Je n’ai pas touché aux niveaux nationaux. Lors de ma dernière année en jeune, en U19, j’ai pu découvrir le niveau national au Crès FC. Le coach était Cyril Jeunechamp à l’époque. Il m’a fait progresser.
Toucher au niveau national en jeunes m’a permis aussi de me frotter aux meilleurs jeunes du pays. Ça m’a beaucoup aidé. À l’issue de ça, je fais une bonne saison en U19 nationaux. Je fais quelques essais dans des clubs professionnels. Comme j’étais en deuxième année U19, c’était un peu compliqué. Je suis passé par la N3 pour ma première saison en senior. À ce moment-là, c’était le Covid et je ne joue qu’environ 15 matchs. La deuxième année en N3, le Covid est encore là et je joue six matchs. Je suis bien au niveau des statistiques et au niveau de mon jeu, je m’étais adapté au niveau.
J’ai eu la chance qu’on fasse un parcours en Coupe de France. C’était la seule compétition qui était encore en cours après l’arrêt des championnats, en plus des championnats professionnels qui avaient continué. On s’était qualifié en 16èmes de finale et on a joué contre Montpellier. C’est ce qui m’a permis de me montrer aussi à l’échelon supérieur et de rejoindre le National, au FC Sète, grâce à Sandryk Biton qui m’a donné ma chance. Je fais une bonne saison en National et, derrière, je signe mon premier contrat professionnel en Ligue 2, à Grenoble. Lors de ma première saison, on a fait un beau parcours en Coupe de France qui nous a permis de disputer les quarts de finale face à l’Olympique Lyonnais, rencontre lors de laquelle j’ai marqué.
C’était une bonne équipe. Le Stade était plein et il y avait une belle ambiance. C’est un bon souvenir.
J’ai eu l’opportunité de rejoindre l’Arabie saoudite à la fin de ma deuxième saison à Grenoble. C’est une opportunité que je ne pouvais pas refuser. Au-delà de l’aspect financier, c’est un championnat qui est en pleine éclosion, avec beaucoup de grands joueurs. Le niveau sportif y est très intéressant et je savais que je n’allais pas perdre en termes de niveau. Ça m’a permis aussi de me frotter aux plus grands et de découvrir une nouvelle vie, une nouvelle culture, un nouveau pays et un nouveau continent. Franchement, je n’en garde que de bons souvenirs.
J’y ai fait une très bonne saison. J’ai mis quand même un peu de temps à m’adapter, que ce soit à la chaleur et au changement de vie. Je me suis adapté au bout de quelques mois et ça m’a permis aussi de faire une grosse deuxième partie de saison, d’être bon et d’obtenir des statistiques. On a pu se maintenir avec le club, qui est un très bon club en Arabie et qui n’avait pas l’habitude de jouer le maintien.
J’ai découvert une nouvelle culture et j’ai beaucoup grandi, en tant que joueur et en tant qu’homme. C’était un championnat dans lequel j’aurais pu rester mais j’avais toujours en tête de venir jouer au plus haut niveau en Europe. Donc, quand l’opportunité s’est présentée, je n’ai pas hésité.
Le discours du Directeur Sportif, du Coach, du Président… ils m’ont donné beaucoup de confiance. Et ils m’ont réservé un bel accueil. J’ai senti une réelle envie que je rejoigne le Club. Donc je n’ai pas hésité. Je suis là pour aider l’équipe, apporter mes qualités à l’effectif pour aider à atteindre l’objectif du club.
Oui, j’ai des frères et sœurs. On est une grande famille. Pour moi, la famille, c’est très important. Je suis entouré de grands frères qui ont été footballeurs professionnels (Salaheddine Sbaï et Hatim Sbaï) et j’ai été chanceux d’avoir des grands frères comme ça, qui ont joué au football, qui ont beaucoup d’expérience et qui m’aident au quotidien, que ce soit pour le football et autour aussi.
C’est aussi grâce à eux que j’ai pu atteindre mes objectifs avec le parcours que j’ai eu. Je pense que leur expérience, leurs conseils et ceux de mon entourage m’ont permis de réussir à gravir ces échelons-là au-delà du foot. J’ai aussi un petit frère qui joue en U19, à Nîmes. J’espère qu’il va y arriver aussi.
Le foot, c’est depuis le plus jeune âge dans ma famille. C’est quelque chose avec lequel on a grandi.
Je n’avais que le foot. Avoir mes grands frères qui étaient professionnels a aidé. J’avais des étoiles plein les yeux. Je les regardais tout le temps. Je n’ai grandi qu’avec le foot, je ne pensais qu’à ça. Mon plus grand plaisir, c’était le foot.
J’aime passer du temps tranquillement avec ma famille. Je suis quelqu’un de casanier. J’aime être avec les gens qui m’entourent.
Je suis quelqu’un de technique, qui aime bien combiner avec les autres dans les petits périmètres. J’aime aussi le un contre un. Je suis quelqu’un qui aime bien provoquer des duels avec mes adversaires. Ce sont mes principales qualités.
Oui, je suis à côté de lui dans le vestiaire en plus, donc on échange pas mal. C’est quelqu’un qui est pratiquement de la même génération que moi, donc on s’entend bien. Il a beaucoup de qualités en plus. J’espère qu’il va continuer comme ça et qu’il fera une grande carrière. Je m’entends très bien avec lui. Haris Belkebla m’a aussi bien intégré.
Avec l’équipe, on a fait un gros match. On a pris beaucoup de plaisir à jouer ensemble. On a joué avec personnalité contre Monaco. Il faut continuer avec cette mentalité pour atteindre nos objectifs.
Je pense que les supporters ont aussi pris du plaisir dans les tribunes. On a senti tout le Stade avec nous et ça nous a beaucoup aidé. On aura besoin d’eux toute la saison aussi.
Amine Sbaï à propos du soutien des supporters face à Monaco.
Il faut qu’ils soient derrière nous toute la saison. On va tout donner et on ne va rien lâcher pour pouvoir nous maintenir et remplir les objectifs du club. On va se serrer les coudes. On aura aussi besoin qu’ils nous poussent pour qu’on puisse y arriver tous ensemble !






