Interview Hervé KoffiInterview Hervé Koffi
Deux mois après son arrivée, Hervé Koffi nous parle de son intégration et de ses premiers pas au Club, en passant par sa fameuse célébration acrobatique après la victoire contre le Paris FC.
Franchement, très bien. Je savais déjà que j’allais rejoindre Angers SCO, j’avais eu des échanges avec Laurent, le Coach et Greg (Malicki). J’avais eu de bons retours sur le Club et sur le groupe. Je m’attendais donc à être bien accueilli, et ça a été le cas. Il me restait seulement à découvrir ce qui allait se passer au sein du groupe, mais tout s’est parfaitement déroulé.
Super bien, dès le premier jour. Je ne connaissais pas encore les joueurs, mais j’ai eu l’impression d’être là depuis des mois, voire des années. J’ai été très bien accueilli et intégré, ce qui m’a permis d’être rapidement prêt pour les matchs de préparation puis pour le championnat.
C’était spécial. Pendant les amicaux, le stade n’était pas plein, mais les supporters présents nous ont donné beaucoup de force. Durant ces deux matchs de préparation, j’ai senti que les supporters m’avaient très bien accueilli. Nous avons réussi à ne pas encaisser de buts, donc c’était vraiment bien.
Ensuite, le premier match de championnat à domicile, c’était parfait avec le résultat que nous avons obtenu, et encore une fois avec le soutien des supporters. Il y avait vraiment une très belle ambiance, ça a été incroyable. J’espère que ce sera le cas tout au long de la saison.
Oui, c’était sur le coup de l’émotion. C’était pour rajouter un peu de saveur à la victoire, mais aussi pour ambiancer les supporters. Ça fait partie de moi, de ma personnalité. J’avais déjà fait cette célébration avec l’équipe nationale du Burkina Faso, surtout à la CAN, quand j’étais plus jeune. C’était ma célébration à chaque victoire ou à chaque but marqué, j’avais l’habitude de le faire. Avec l’âge, on gagne en maturité, donc aujourd’hui je fais plus attention. Je reste concentré et vigilant parce que ça peut amener des blessures, donc j’essaie vraiment d’éviter. Mais ce jour-là, j’étais emporté par la joie.
Hervé Koffi à propos de sa célébration acrobatique après la victoire face au Paris FC
Mon enfance n’a pas été facile, mais je rends grâce à Dieu d’avoir toujours mes parents à mes côtés. C’était difficile : mon père était entraîneur de football dans une autre ville, ma mère avait un salon de coiffure, donc je passais beaucoup de temps seul à la maison après l’école. Ma sœur avait déjà sa famille. Souvent, j’allais aider ma mère au salon, ce qui me permettait d’avoir un peu d’argent pour le repas du midi avant de retourner à l’école.
J’ai ensuite eu la chance d’intégrer mon premier centre de formation, Astec Koubri, qui était à quelques kilomètres de ma ville natale, ce qui a facilité les choses. Puis un second, Rahimo Football Club, qui m’a permis de progresser et d’avoir une très bonne formation de gardien de but. C’est de là que tout a commencé.
Grâce à mon père, il était footballeur aussi. Quand j’étais petit, je regardais ses photos, ses matchs à la télé, j’étais content et fier, et j’ai tout de suite eu envie de suivre ses pas. La motivation m’est venue grâce à lui.
Non, j’ai commencé joueur de champ, à plusieurs postes. Mais je me suis senti plus à l’aise dans les buts. Les gens autour de moi trouvaient aussi que j’étais meilleur à ce poste, donc je me suis dit : pourquoi ne pas faire une carrière dans les buts ? Je rends grâce à Dieu, et la chance m’a souri, donc je continue.
Oui, au début surtout Steve Mandanda. Mon premier entraîneur m’avait même surnommé “Mandanda”. Il avait tout de suite vu ce talent de gardien de but en moi. Beaucoup de personnes ne savaient pas qui c’était. À l’époque, en Afrique, il y avait les téléphones portables, mais tout le monde n’avait pas accès à internet ni aux matchs, donc j’ai cherché à savoir qui était réellement Mandanda. J’ai découvert qu’il jouait à Marseille. En plus, il y avait un Burkinabé qui jouait là-bas, Charles Kaboré. Naturellement, j’ai commencé à regarder ses matchs, ses vidéos, et ça m’a encore plus inspiré à vouloir faire comme lui et lui ressembler.
Beaucoup de choses. C’était un rêve depuis petit, et aussi une manière de suivre les traces de mon père qui avait été international. Je voulais faire comme lui, et aujourd’hui je peux dire que j’ai atteint cet objectif. J’ai eu ma première sélection juste après avoir signé à l’ASEC de Côte d’Ivoire. J’ai toujours prié pour être international. Aujourd’hui, j’ai la chance d’être le gardien numéro un de l’équipe nationale du Burkina Faso et ça fait vraiment plaisir. C’est une grande fierté, mais aussi une motivation pour aller encore plus loin : j’espère vraiment pouvoir donner un titre à mon pays, et qualifier le Burkina pour sa première Coupe du Monde. C’est mon objectif et j’espère pouvoir l’atteindre.
Nous sommes engagés dans les qualifications pour la Coupe du Monde. L’Égypte est leader avec quelques points d’avance, mais nous allons essayer lors des prochaines rencontres de prendre le plus de points possible. Nous allons les affronter lors du deuxième match à domicile : ce sera l’occasion de nous rapprocher encore plus d’eux. Ce sera difficile, mais rien n’est impossible. J’espère qu’on pourra le faire et prétendre à avoir au moins une chance de se qualifier.
« Ce sera difficile, mais rien n’est impossible. J’espère qu’on pourra le faire et prétendre à avoir au moins une chance de se qualifier. »
Hervé Koffi à propos du parcours de qualification du Burkina Faso pour la Coupe du Monde
C’est un jeune joueur talentueux, rapide et technique. Malheureusement, il a été freiné par une blessure, mais c’est un garçon avec beaucoup de qualités et je sais qu’il peut beaucoup nous apporter cette saison.
Je m’attends à un match costaud, difficile, mais j’ai une totale confiance en notre groupe, notre effectif. On a été solides contre le PSG, solides aussi contre le Paris FC alors que nous n’étions pas favoris, et pourtant nous avons gagné. Encore une fois, personne ne s’attend à un résultat de notre part, mais c’est toujours bien de ne pas être vu comme favoris et de sortir à la fin avec un bon résultat. J’espère qu’on pourra encore créer la surprise dimanche. Et j’espère que nos supporters seront encore derrière nous pour nous pousser et nous aider à aller décrocher la victoire.