Interview Prosper PeterInterview Prosper Peter

Arrivé à Angers SCO en 2022, Prosper Peter a connu ses débuts en Ligue 1 au printemps dernier… avant de marquer son tout premier but dès sa première titularisation. Entre ses premiers pas dans le football, son stage marquant à Angers SCO Footsal et ses inspirations, il revient avec nous sur son parcours.


Tu es arrivé en 2022 à Angers SCO, tu avais alors 14 ans. Peux-tu nous raconter ton parcours avant d’arriver ici ?


Avant d’intégrer Angers SCO, je suis passé par le Pôle Espoirs de Saint-Sébastien. Avant ça, j’ai commencé dans un petit club à Nantes, l’Étoile du Cens, qui évoluait en D5. C’est là-bas que j’ai appris à jouer au foot. J’y ai grandi avant d’intégrer le Pôle Espoirs où je suis resté deux ans, puis j’ai rejoint Angers SCO.


Tu es né à Paris ? 


Oui, je suis né à Paris, dans le 18ᵉ arrondissement. J’y ai vécu jusqu’à mes 6 ans, puis ma famille a déménagé à Nantes. C’est à mes 8 ans que j’ai commencé le football.


Comment est venue cette passion ?


Par pur plaisir. J’aimais trop le foot, j’aimais regarder le foot donc j’ai voulu en faire. 


Parle-nous un peu de ta famille.


J’ai un petit frère qui vient d’avoir 16 ans, il joue au Stade Rennais avec les U19 Nationaux. J’ai aussi un demi-frère qui fait des études de médecine.


Comment se sont passées tes premières années au centre de formation à Angers SCO ?


Au début, ça a été compliqué. L’éloignement avec mes proches, la vie à l’internat… Je ne connaissais pas grand monde. Heureusement, certains amis du Pôle Espoirs de Nantes m’ont rejoint ici : Marius Courcoul, Marius Louër, Enzo Bellouti et d’autres. Ça m’a aidé à m’adapter. Finalement, je suis resté trois ans au centre de formation. Aujourd’hui, j’ai mon propre appartement à Angers, ma famille vit toujours à Nantes. 


Quand tu es arrivé à Angers, tu jouais avec quelle équipe ?


J’ai commencé avec les U17 Nationaux, puis j’ai rapidement été surclassé en U19, puis surclassé en réserve. En réserve, je n’oublierai jamais mon doublé marqué contre Paris 13 Atletico, sur une passe décisive de Yass (Belkhdim) encore une fois. On a une belle connexion sur le terrain. Je me souviens que le coach Lamine était très content, comme dimanche quand je suis sorti : j’ai vu qu’il était très content.


Quels joueurs t’ont inspiré ?


Mon premier modèle, c’était Robert Lewandowski. Je le prenais comme exemple. J’admire sa finition et sa capacité à se déplacer dans la surface comme en dehors. C’est extraordinaire. J’aime aussi Erling Haaland, Romelu Lukaku et Serhou Guirassy.


Comment as-tu concilié le foot et les études ?


Ce n’était pas simple, surtout l’an dernier, car j’ai rejoint le groupe pro en janvier-février. J’avais des entraînements, donc parfois je ne pouvais pas aller en cours. Je suivais des cours à distance, ce qui rendait les choses parfois un peu compliquées, mais ça allait : j’étais assidu et j’ai obtenu mon diplôme de CAP Commerce.


Tu avais fait un stage à Angers SCO Footsal ?


Oui, j’avais fait un stage au Footsal, qui s’était vraiment très bien passé. J’étais à l’accueil, je répondais aux appels pour les matchs, les réservations de terrain, les anniversaires, l’Académie… J’accueillais aussi les jeunes. C’était une super expérience : j’ai rencontré des personnes formidables et je garde encore des contacts avec toutes les personnes que j’ai rencontrées là-bas. Ça restera un stage inoubliable.


En avril 2025, tu as disputé tes premières minutes en Ligue 1 contre le LOSC. Comment as-tu vécu ça ?


Je ne m’y attendais pas du tout. J’ai été appelé au dernier moment. La veille du match, on m’a annoncé que je resterais avec les pros. Forcément, il y avait un petit peu de pression, mais j’ai joué 20 minutes. C’est un souvenir que je n’oublierai jamais.

Et dimanche dernier, tu as connu ta première titularisation… avec ton premier but.

Oui ! Franchement, c’est le but que je n’oublierai jamais de toute ma vie. Quand j’ai marqué, j’étais ailleurs, j’avais l’impression que ce n’était pas moi qui avais marqué. Quand je repense à l’action, je la sens venir : Lilian (Raolisoa) a le ballon, il décale Yass (Belkhdim) et moi, je file directement vers le but. Là, je vois Yass qui centre parfaitement sur moi, je place ma tête et puis voilà. En plus, ma famille était là : mes parents et mes frères. Ça a rendu le moment encore plus fort. Ça donne encore plus envie de marquer, de revivre ce genre de moment. Ça m’a procuré beaucoup d’émotions.


Le lendemain, tu es repassé au Footsal…

Oui, c’était important pour moi. Ils m’ont toujours soutenu. Quand j’ai marqué, ils ont tous crié, je les ai vus pas loin du but, ils étaient comme des fous. Ça fait plaisir d’avoir des personnes comme ça derrière moi, alors ça me tenait à cœur de partager ce moment avec eux dès le lendemain.

Comment te décrirais-tu en dehors du terrain ?


Je dirais que je suis quelqu’un de drôle, mais aussi sérieux et travailleur.


Et tes centres d’intérêt ?


Principalement le foot. Franchement je ne pense qu’au foot, l’année dernière j’avais l’école mais aujourd’hui je ne suis concentré que sur le foot. Je joue un peu aux jeux vidéo : FIFA, Rocket League..



Un message pour les supporters qui commencent à te découvrir ?


Qu’ils continuent à nous soutenir et allez le SCO ! Qu’on continue tous ensemble. 

Translate »