Ce mercredi, quatre supporters d’Angers SCO ont eu la chance de vivre un moment unique en compagnie d’Abdoulaye Bamba. Lors de cette rencontre exclusive, le défenseur emblématique du Club s’est prêté au jeu des questions-réponses.

Les supporters présents ont pu en apprendre davantage sur son parcours, ses ressentis sur la saison en cours et ses souvenirs marquants sous le maillot d’Angers SCO.

Au-delà des échanges, ce moment s’est également révélé être l’occasion pour le joueur et les supporters de renforcer le lien unique qui unit l’équipe à son public. Cette rencontre a mis en lumière l’importance de ces instants de proximité dans la grande famille du SCO.

Nous tenons à remercier Abdoulaye Bamba pour sa générosité et les supporters pour leur enthousiasme. Ces instants privilégiés incarnent à merveille les valeurs de partage et de convivialité chères à notre Club.

Rendez-vous très prochainement pour d’autres événements qui promettent de belles surprises !

Retour sur les questions et réponses :

Penses-tu que tu termineras ta carrière à Angers SCO ?

J’aimerais beaucoup. Ça fait déjà un moment que je suis ici, et je m’y sens bien. Ma femme et moi avons récemment lancé une petite activité ensemble. Mes enfants aussi sont heureux ici : le plus jeune est même né à Angers, et nous avons de nombreux amis sur place.

Après, ça ne dépend pas entièrement de moi, mais oui, ce serait une belle manière de conclure ma carrière.

As-tu déjà réfléchi à ce que tu feras après ta carrière ?

C’est une question à laquelle je ne pouvais pas vraiment répondre il y a encore six mois. Mais récemment, en accompagnant mon fils à ses matchs, j’ai découvert une vraie passion pour le coaching. J’aimerais transmettre mon expérience aux jeunes, peut-être en coachant une catégorie au SCO. C’est quelque chose qui me plairait vraiment.

Rester dans le football est une évidence pour moi. Le recrutement pourrait aussi m’intéresser, mais pour l’instant, je suis plus attiré par le terrain, aux côtés des jeunes, à les accompagner et leur transmettre mon savoir-faire.

Quels sont les trois joueurs les plus forts contre qui tu as joué ?

En Ligue 1, j’ai affronté des joueurs incroyables. Messi, même s’il était peut-être moins dominant au PSG qu’au Barça, reste une légende. Neymar était impressionnant, tout comme Mbappé avec sa vitesse exceptionnelle. Et à l’époque, Eden Hazard, lors de sa saison du doublé avec Lille, était inarrêtable.

Et les trois meilleurs joueurs avec tu as joué à Angers ?

Il y en a tellement que c’est difficile de n’en citer que trois ! Nicolas Pépé, Karl Toko Ekambi, Flavien Tait, Jeff Reine-Adélaïde, Angelo Fulgini… On a la chance ici d’avoir vu passer de très très bons joueurs et il y en a toujours.

Avec quels joueurs t’entends-tu le mieux dans le vestiaire ?

Franchement je suis quelqu’un de très souriant, je rigole avec tout le monde. Je ne pourrais pas t’en citer un en particulier. Je m’entends vraiment bien avec tout le monde. On a un très bon groupe, soudé, on se chambre, rigole et se taquine beaucoup.

Quel est le match où tu gardes le meilleur souvenir ?

Je pense que c’est la finale de la Coupe de France, même si je n’ai pas joué, parce que j’étais blessé. Mais pour tout le monde, les supporters je pense que ça sera gravé à jamais, une finale historique, de Coupe de France, c’était incroyable.

Et aussi la montée, ce sont deux grands moments qui resteront toujours dans ma tête.

Comment as-tu vécu la concurrence au fil de ta carrière ?

Toujours de manière saine. La concurrence pousse à se surpasser. J’ai toujours eu de bonnes relations avec mes coéquipiers, même lorsqu’on jouait au même poste. Par exemple, avec Vincent Manceau, on s’est toujours soutenus mutuellement. Aujourd’hui, nos enfants jouent dans la même équipe, et c’est beau de voir cette continuité.

As-tu des regrets dans ta carrière ou en es-tu plutôt fier ?

Je suis fier de ma carrière. Des regrets, non. Parce que quand même, je me dis que j’ai joué en Ligue 1. Ce n’est pas donné à tout le monde. Nous sommes des privilégiés, on bataille pour ça quand on est jeune… Dans un coin de la tête on rêve tous de ça. J’étais en formation à la Juventus, j’en ai vu passer des phénomènes et pourtant ce ne sont pas forcément les meilleurs qui ont signé professionnels. Donc je me dis quand même que c’est un honneur de faire ce métier durant tant d’années en Ligue 2, Ligue 1, c’est top.

En tant que cadre du vestiaire, que retiens-tu de la saison 2022-2023 qui n’était pas la plus agréable ?

Ce fut la saison la plus difficile. On avait un bon groupe, mais la réussite nous fuyait, que ce soit défensivement ou offensivement. Chaque erreur semblait se retourner contre nous. Pendant la semaine, on donnait tout pour y arriver. Et au final, le plus important, c’était le match. Et on voyait qu’on n’y arrivait pas… C’était frustrant et on se sentait impuissant, mais on a su rebondir ensuite et ça c’était magnifique.

La transition avec la saison suivante a été un déclic. Malgré un début timide, on a retrouvé notre rythme, et la dynamique a changé. Au départ, on ne pense pas forcément à la montée. Mais petit à petit, tu es dans le bien, tu es lancé… Et on se dit pourquoi pas.

As-tu des passions en dehors du football ?

La boxe ! J’adore ça depuis tout petit. Quand je peux, je m’entraîne avec un coach. C’est parfait pour le cardio et pour se vider la tête.

Ton idole de jeunesse ?

En tant que défenseur, Lilian Thuram m’a toujours inspiré. Mais mon joueur préféré reste Ronaldinho. Même si je n’ai pas sa technique, il incarnait le plaisir et la créativité sur le terrain.

Comment vis-tu ton rapport avec les supporters ? On te considère un peu comme le chouchou, non ?

Honnêtement, c’est très agréable. Quand tu restes aussi longtemps dans un club, c’est que tu t’entends bien avec tout le monde. Que ce soit avec les dirigeants, les membres du staff, les salariés et bien sûr les supporters. Je ressens cette affection, et c’est une motivation énorme. C’est aussi pour ça que je suis encore là après toutes ces années.

Je tiens à les remercier du fond du cœur, parce que pour un footballeur, c’est ce qu’on recherche : se sentir aimé. Cette stabilité, tant dans la vie personnelle que sur le terrain, te pousse à tout donner, que ce soit à l’entraînement ou en match.

Quel match t’a marqué cette saison en Ligue 1 ?

Difficile à dire, mais entre Marseille et Monaco, ces deux matchs ont été mémorables. Contre Monaco, on a pris les trois points, mais contre Marseille, c’était une vraie référence. Jouer contre ces cadors, c’est toujours un défi, car ils n’ont pas le droit à l’erreur face à une équipe comme nous. Ces matchs marquent forcément.

Et la montée de l’année dernière, comment l’as-tu vécue ?

C’était très spécial. J’ai connu des montées avec Dijon, mais celle-ci avait une saveur unique. Après une descente, il faut un mental d’acier pour rebondir. On avait un effectif de qualité et une vraie solidarité. Même quand Saint-Étienne revenait fort, on a su rester concentrés. Une saison incroyable.

Dans les jeunes « cracks » qui sont au Club, Biumla, Chérif, Kalumba.. Lequel vois-tu aller le plus loin ?

Les trois que tu as cité franchement c’est du très très haut niveau. je vois un potentiel énorme chez les trois. Ils peuvent atteindre le plus haut niveau. Je leur souhaite le meilleur et qu’ils continuent de progresser.